A propos de la confiance en soi

J’hésite depuis plusieurs jours à parler du sujet que je vais évoquer. J’hésite parce que ça remue pas mal de choses en moi. J’hésite parce que je sais que c’est sensible pour beaucoup, notamment beaucoup de femmes. Sûrement des hommes aussi mais ils en parlent moins ou vivent peut être mieux avec.
J’ai donc passé l’après midi à réfléchir à tout ça et à vous écrire ce qui va suivre.
Je voudrais aujourd’hui parler de la confiance en soi. Cela me travaille à double titre. Comment moi je peux avoir (enfin) confiance en moi et comment aider mes enfants à avoir confiance en eux.
L’article que j’ai posté ce matin donne quelques pistes.
De mon côté, je ne suis pas psychologue.

Il semblerait que notre confiance en nous se construise, surtout pendant notre enfance.
Mais alors comment faire quand notre confiance en nous n’a pas été construite, ou mal construite ? Sommes nous à jamais esclaves des manques de nos parents ? Et nos enfants sont-ils condamnés à subir nos lacunes ?
Maintenant maman de 4 enfants, je sais combien « élever » des enfants est une tâche ardue. Je pense que nos parents ont fait du mieux qu’ils pouvaient avec ce qu’ils étaient, vivaient.
Mais on entend souvent : « on ne peut pas donner ce qu’on n’a pas reçu ».
C’est effrayant non ?!
Si je n’ai pas reçu de confiance en moi, je n’aurai donc jamais confiance en moi ?
On se construit souvent en imitation de ce que nous voyons ou en opposition. Par exemple, je détestais que ma maman soit en retard et du coup j’ai horreur de l’être. Mon papa partait toujours en tête dans les balades et ça m’agaçait alors je veille à attendre les autres quand je me promène.
Mais alors, je ne suis que le produit de ce que j’ai vécu enfant ?
Même si on ne peut nier le poids de notre enfance, quelque chose en moi refuse cette fatalité. Il se trouve que je crois en un Dieu qui libère et peut prendre des ossements et y mettre la vie. Je crois en un dieu vivant qui est créateur de toute chose et donc qui peut créer là où il n’y a rien.
Je dois cependant bien admettre qu’avoir confiance en moi est un combat de tous les jours. Et tous les jours je rencontre d’autres personnes qui font de même.
Alors, comment faire ?
Je crois que c’est un choix. Choisir de croire la vérité comme je l’avais déjà écrit il y a quelque temps. Nous aimer. Essayer. Nous donner le droit à l’erreur. Recommencer, encore et encore et nous rendre compte que nous y arrivons. Nous impliquer dans la vie des autres. Être disponible. Oser, au moins un peu de dépasser notre peur, notre peur du regard des autres, notre peur du regard implicite de nos parents sur nous. Aller à la rencontre des autres et de ce qui nous tient à cœur..!
Mais dire cela, serait aussi faire tout reposer sur nos épaules, y aller par nos propres forces ! Et avaler encore plus mal l’échec. Alors, là encore, il est question de lâcher prise, de s’en remettre à Dieu, le seul qui ait un regard juste sur qui nous sommes. Il nous donne les forces. Il est notre force. La crainte de Dieu est le début de la sagesse. Le secours me vient de l’éternel.
Nous avons aussi besoin je crois d’encouragements, de personnes qui nous aident à avancer, qui croient en nous et nous le disent. Mais on ne peut pas compter uniquement dessus.

C’est comme si nous étions sur un fil. Il nous faut trouver l’équilibre entre d’un côté nos propres forces et de l’autre l’abandon total en Dieu. Mais en fait, plus qu’un équilibre il s’agit de tout cela totalement à la fois. Faire le premier pas et ensuite laisser Dieu faire tous les autres. Et il est au bout du fil pour nous aider à continuer et aussi à côté de nous sur le fil et sous le fil pour nous rattraper.
J’ai l’impression qu’une part de la construction de la confiance de nos enfants se fait un peu ainsi aussi. Si nous les laissons tout faire ils peuvent se mettre en danger. Mais si on leur interdit tout, ils ne pourront jamais essayer et voir qu’ils y arrivent ou vont finir par y arriver. C’est peut-être d’ailleurs pour cela que les garçons ont un peu plus confiance en eux. Les parents vont plus facilement les laisser grimper aux arbres, sur des rochers. Bien sûr qu’ils peuvent se faire mal, s’écorcher les genoux, tomber. Mais s’ils n’essaient pas ils ne sauront jamais. Et plus ils auront l’habitude de le faire moins il y a de probabilités qu’ils tombent. Il vaut mieux leur apprendre à le faire.
C’est aussi comme cette histoire de « la plume ronde ». (Delphine Bertoletti et Mélanie Desplanches, éditions les Minots). Tout le monde s’est moqué d’elle lorsqu’elle était petite. Elle rêvait de danse mais ne correspondait pas. Puis un jour, elle a rencontré celles qui ont eu confiance en elle, qui ont vu en elle qui elle était vraiment. Et elle a osé aller, essayer malgré sa peur. Ce fut un succès. C’est comme cela pour nous, pour nos enfants.
Le regard que Dieu a sur nous peut tout changer de ce que les autres ont un jour dit sur nous. Le regard bienveillant et plein d’amour peut nous donner confiance et nous aider à entrer dans ce qu’il a de meilleur pour nous.

Alors si comme moi, aujourd’hui encore tu as manqué de confiance en toi, j’ai envie de nous dire : Dieu fait toute chose nouvelle. Dieu est la vérité. Peu importe ce qui a été avant. Oui, cela laisse des traces mais nous ne sommes pas condamnés à cet état là. Ne cherchons pas à aller trop vite. Mais nous allons avancer. Nous allons tomber, échouer…et nous relever ? nos regards dans les siens.
plume

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